Auteur
Bruce Peat

Publié
20th juillet 2018

Qu’y a-t-il dans un liquide de cigarette électronique?

Dans un récent livre blanc, Restek Corporation a identifié une méthodologie simple pour comparer facilement des liquides de cigarette électronique en utilisant la GC-SM et la GC-FID.

Dans un récent livre blanc, Restek Corporation a identifié une méthodologie simple pour comparer facilement des liquides de cigarette électronique en utilisant la GC-SM et la GC-FID.
Les cigarettes électroniques sont des produits assez récents. Constituant une alternative au tabac à fumer, les cigarettes électroniques fonctionnent en vaporisant un liquide qui est ensuite inhalé par l’utilisateur. Bien qu’elles ne soient disponibles sur le marché que depuis quelques années, les cigarettes électroniques sont considérées comme plus sûres et moins nocives pour les consommateurs que le tabac à fumer.

En tant que marché réglementé, la production de cigarettes électroniques s’accompagne des exigences légales en vigueur afin de garantir que les produits sont sans danger pour la consommation humaine, domaine dans lequel la recherche de Restek sera très utile pour le contrôle de la qualité des producteurs d’e-liquide. L’un des principaux attraits des e-liquides est la variété des saveurs que les utilisateurs peuvent choisir par rapport au tabac, ce qui a conduit à une recherche et un développement accrus pour créer de nouvelles saveurs, du goût tarte aux pommes au goût soda au raisin.

Une cigarette électronique contiendra habituellement des humectants (propylène glycol [1,2-propanediol] et/ou glycérine), des aromatisants et de la nicotine. Bien qu’il y ait eu un petit nombre d’études analysant les composés organiques volatils (COV) et les composés organiques semi-volatils (COSV) dans les liquides des cigarettes électroniques, des techniques très spécialisées ont été souvent requises. En utilisant la méthode de Restek, n’importe quel laboratoire sera capable d’analyser le liquide d’une cigarette électronique en utilisant la GC-FID et la GC-SM avec désorption thermique (DT).

L’étude a testé quatre des principales marques de cigarette électronique vendues afin de définir la teneur en nicotine, les impuretés dans la solution et les impuretés dans la vapeur. Une GC-FID avec un gaz porteur d’hydrogène a été utilisée pour tester les niveaux de nicotine conformément au standard de nicotine traçable de l’Institut national des normes et de la technologie (NIST). Les résultats analysés ont été comparés à la teneur en nicotine indiquée sur l’emballage.

Les impuretés dans la solution ont été analysées avec la GC-SM tandis que les impuretés dans la vapeur ont été analysées avec une DT couplée à une GC-SM.

Les résultats de l’analyse de la nicotine ont démontré que tous les vendeurs avaient déclaré une concentration plus faible en nicotine sur leur emballage par rapport aux concentrations retrouvées dans l’analyse de la GC-FID. Ces différences entre la nicotine détectée et la nicotine déclarée ont varié de 0,6 mg/ml à 5,7 mg/ml selon le fabricant.

L’analyse faite par GC-FID a également démontré que dans les liquides des quatre marques de cigarette électronique se trouvait de l'éthanol, un ingrédient répertorié par aucun des vendeurs et qui n’a pas été introduit dans l’échantillon en laboratoire d’après l’exécution des échantillons-témoins.

L’analyse des impuretés des solutions a également identifié 64 composés lors de l’analyse de l’une des marques de cigarette électronique. Beaucoup d’entre eux se sont révélés être des composants d’arômes de cigarette électronique, mais 36 n’ont pas pu être identifiés et, par conséquent, il n’existe aucune information disponible sur la nature de ces composés.

L’analyse de la vapeur a retrouvé 18 composés en plus des 64 retrouvés dans le liquide. Parmi ces 18 composés supplémentaires, on retrouve le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, l’acroléine et les xylènes, ainsi que plusieurs siloxanes. La présence de formaldéhyde, d’acétaldéhyde et d’acroléine est importante, car ces composés sont toxiques pour le corps humain.

Ces composés sont présents dans la vapeur et non dans le liquide, ceux-ci étant probablement générés lors du processus de vaporisation du liquide, sachant que la pyrolyse de la glycérine est connue pour produire ces trois composés.

Il ressort de ces recherches que si plusieurs études ont démontré que les cigarettes électroniques étaient une alternative plus sûre aux cigarettes, les composants des cigarettes électroniques contiennent tout de même certains composés nocifs, et les effets de l’utilisation à long terme de ces substances sur le corps humain ne sont pas encore pleinement compris.

Cette étude démontre l’utilité du gaz porteur d’hydrogène en tant que solution alternative au gaz porteur d’hélium pour l’analyse par GC-FID. Bien que l’hélium ait été utilisé en tant que gaz porteur de choix pendant plusieurs années, de nombreux laboratoires cherchent désormais à le remplacer par des gaz porteurs alternatifs comme l’hydrogène ou l’azote, en raison de l’augmentation des coûts et d’un approvisionnement irrégulier et peu fiable.

Pour en savoir plus sur le passage du He au H2 

 

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Sources

Analysis of Nicotine and Impurities in Electronic Cigarette Solutions and Vapor By Jason S. Herrington, Colton Myers, and Amanda Rigdon